Cette variété originaire de Chine ne ressemble
pas aux chênes européens : ses feuilles sont
brillantes et lisses, pas lobées, et leur aspect
se rapproche plus de celles du ficus. Quant à
son tronc, il pourrait presque passer pour celui
d’un hêtre avec son écorce grise et lisse, loin de
l’aspect crevassé que l’on associe spontanément
au chêne.
Les chênes à feuilles demyrsine ont initialement
été introduits en France pour l’élevage du vers à
soie. L’expérience s’est révélée peu concluante
– l’arbre n’est pas à l’aise sous nos latitudes – et il
a été abandonné au profit dumurier plus robuste
et mieux adapté au climat. Parmi la vingtaine de
sujets qui existent aujourd’hui dans l’hexagone,
celui de la Vallée-aux-Loups est l’un des plus
beaux et l’un des plus âgés.
La classification botanique évolue au gré des
progrès de la science et en particulier de la géné-
tique, et il arrive que certains végétaux changent
decatégorie.Cechêneconservesonnomd’espèce
«myrsinifolia »mais, suite à l’étude de son ADN,
il est entré dans le genre « cyclobalanopsis » qui
se distingue essentiellement par la forme de
la cupule de son gland. Celui du chêne eu-
ropéen présente des tuiles contre des cercles
concentriques pour le chêne asiatique. L’arbre,
rare et majestueux, s’admire en toute saison à
l’Arboretum.
Le chêne à feuilles de myrsine planté
au XIX
e
siècle est installé dans la partie
basse de l’Arboretum, à proximité des
aulnes, tout près du pavillon mauresque
et d’un grand saule pleureur.
Un arbre
remarquable
Dimanche1
er
et samedi 7 février à15h
Visites guidées «Une vie d’arbre »
L’Arboretumest un lieu privilégié pour découvrir le
vivant. Avec ses arbres venus des cinq continents,
on y apprécie la créativité de la nature, capable
de produire une diversité aussi exceptionnelle !
Biologie et écologie expliquent, par-delà les
apparences, les nombreux points communs que
nous avons avec les plantes…
ParlesconférenciersduConseilgénéraldesHauts-
de-Seine
Rendez-vous à l’entrée principale
Pour sa19
e
édition, lamanifestationdevulgarisation scientifique s’intéresseà lavie
sous toutes ses formes et fait escale à l’Arboretum.
Gratuit - À l’Arboretum, accès par le 102, rue de Chateaubriand à Châtenay-Malabry (ou par le parking rue
Jean-Jaurès plus proche de la serre) - Renseignements au 01 41 13 03 83
Le vivant pour La Science
se livre
26
dans le parc
Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups
Chêne à feuilles de myrsine
Quercus myrsinaefolia
Mercredi 28 janvier à15h
Conférence«Aux origines dumonde
vivant : et si l’on se repassait lefilmde la
vie ? »
Depuis la nuit des temps, toutes les civilisations
ont essayé de comprendre les origines du monde
vivant. La croyance en une CréationUniverselle et
immuable évitait à tout un chacun de se poser ce
genre de questions embarrassantes. Pendant des
millénaires, c’est aussi l’idée de génération spon-
tanée, mêlant animisme et spiritualité, qui a tenté
d’expliquer la naissance de nouvelles espèces.
Depuis un siècle, les avancées spectaculaires
dans le domaine de la géologie, de la planétolo-
gie, de la chimie, de la biologie moléculaire ou de
l’exobiologie ont permis de remonter les temps
géologiques pour dérouler le film de la vie. Car si
celle-ci existe depuis 3,8 milliards d’années, son
origine pose toujours un défi. Des chercheurs
tentent d’explorer les hypothèses qui ont conduit
à l’apparition du vivant.
Tous les scénarios envisagés font l’objet de vives
controverses. La question reste en suspens : trou-
vera-t-on un jour une explication à ce miracle que
l’on nomme la vie ?
Cette présentation tout public fait le point sur l’état
des connaissances scientifiques dans cedomaine.
Par Jean-Christophe Gueguen, docteur en phar-
macie, consultant en ressources végétales.
Rendez-vous à la serre de cours de jardinage
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© Willy Labre