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N° 28

FÉVRIER 2016

P.

24

À LA UNE

Un des principaux combats de la recherche scientifique

se joue contre la maladie et la mort. Bras ou jambe

robotisés, cœur artificiel… les progrès réalisés semblent

sans limites. Qu’en est-il réellement ?

Une révolution scientifique est en

marche. L’ambition des scientifiques :

recréer les « pièces défectueuses »

du corps humain, suite à un accident

ou une maladie, pour le « réparer ».

C’est ainsi que l’on voit se développer

des prothèses de plus en plus

perfectionnées. Certaines restaurent

même des sensations disparues

grâce à des électrodes implantées au

niveau des nerfs du membre amputé

et connectées à la prothèse. En 2014,

un Américain, qui avait perdu son bras

droit, a ainsi retrouvé le sens du toucher

grâce à sa prothèse de main. En 2015,

des chercheurs islandais ont développé

une prothèse de jambe inédite. Celle-ci

reçoit des commandes envoyées par le

cerveau de manière naturelle sans que

le patient n’ait à se concentrer sur son

mouvement. Et grâce au développement

de l’impression en 3D, les progrès

ne sont pas près de s’arrêter. Ce qui,

au départ, n’était qu’une technique

permettant de fabriquer des objets en

plastique, est en passe de devenir le

moyen de construire tissus et organes,

à partir de cellules vivantes. Ainsi,

peut-être serons-nous capables, dans

quelques dizaines d’années, d’imprimer

à la demande un organe comme le foie,

l’estomac, voire le cœur…

De la science-fiction à la réalité

Avec le scientifique anglais Kevin

Warwick, les frontières entre fiction

et réalité ont été abolies ! Cet homme

est devenu en 2013 le premier

cyborg de l’histoire de l’humanité

en se greffant des électrodes qui lui

permettent de contrôler un ordinateur

à distance. Ailleurs, à travers le monde,

se développent d’autres projets

prometteurs, voire inquiétants…

Car s’il est possible de réparer les

capacités humaines, n’est-il pas aussi

envisageable de les améliorer, c’est-

à-dire de les augmenter en dotant les

hommes de facultés supplémentaires ?

Jusqu’où pouvons-nous aller ? Quelles

sont les limites à ne pas dépasser ?

Une réflexion sur laquelle se penchent

chercheurs, scientifiques mais aussi

philosophes du monde entier.