N° 28
FÉVRIER 2016
P.
21
D
r
Jean-Marc Thillois,
chirurgien à l’hôpital d’Antony
Roland Lehoucq,
astrophysicien au Commissariat
à l’énergie atomique de Saclay
Vous utilisez un robot pour
opérer les malades qui
souffrent de l’abdomen.
Comment fonctionne-t-il ?
Je suis assis devant une console
qui me donne une vision en 3D de
la partie à opérer. Je dispose de
manettes que j’actionne pour faire
bouger les bras articulés du robot.
Les instruments fixés au bout vont
s’introduire et intervenir de façon très
précise à l’intérieur du ventre.
Quels sont les avantages
de ce système ?
Auparavant, pour opérer, nous
devions ouvrir le ventre, ce qui
laissait de grosses cicatrices. Grâce
au robot, il suffit de petites incisions.
Le patient va ainsi se remettre
plus vite. De mon côté, le travail
chirurgical est plus facile
et plus confortable.
Le robot pourra-t-il un jour
remplacer le chirurgien?
Je ne pense pas. Chaque corps est
particulier. Seul l’homme peut faire
du sur mesure.
« Le robot ne remplacera pas l'homme
dans les blocs opératoires »
« L’astrophysique traite de la physique des astres, de leur formation, de
leur évolution et de leurs fonctionnements. À quoi cela sert-il? À mieux
comprendre l’univers et les objets qui le composent. En retour, cela change
notre vision du monde. La recherche fondamentale trouve aussi des
applications très pratiques. Par exemple, la théorie de la relativité générale
élaborée par Einstein en 1915 est à la base du fonctionnement du GPS!
Depuis que je suis enfant, j’aime aussi la science-fiction. J’ai notamment
écrit un livre qui s’intitule « Faire des sciences avec Star Wars » dans
lequel je m’intéresse aux engins spatiaux ou au sabre laser pour
étudier ce qui est de l’ordre du possible – à partir des connaissances
scientifiques dont nous disposons – et ce qui reste du domaine du rêve.
Il s’agit de faire de la science tout en s’amusant. »
Pour en savoir + :
Retrouvez ce scientifique dans la manifestation La science se livre
« Même dans Star Wars, il y a de la science! »