Le chantier se termine sur l’île Seguin. Le nouvel équipement
musical départemental ouvrira ses portes aumois d’avril avec
une programmation qui s’annonce éclectique.
LA SEINE MUSICALE
UNE SCÈNE
POUR TOUS
ingt-cinq ans après la fermeture des
usines Renault, l’île Seguin tient sa nouvelle figure de
proue. Avec son auditoriumen forme d’œuf géant formé
par une résille de bois et protégé par une voile de pan-
neaux photovoltaïques qui tourne avec le soleil, La Seine
musicale est désormais plus qu’un geste architectural
spectaculaire. Ce lieu unique en France sinon en Europe
entend révolutionner l’offre de l’Ouest parisien.
« Nous
misons sur la culture pour tous,
explique le président du
conseil départemental, Patrick Devedjian.
C’est pour cela
que notre choix s’est porté sur un grand équipement musical.
Parce que la musique est l’art le plus universel, le plus démo-
cratique qui soit. »
.
Pour marquer la porte d’entrée de la Vallée de la Culture
desHauts-de-Seine, leDépartement voulait
« un ouvrage
d’art en harmonie avec la Seine »
. C’est le prix Pritzker 2014
– le « Nobel » d’architecture –, Shigeru Ban, associé au
Français Jean de Gastines, un duo à qui l’on doit déjà le
centre Georges-Pompidou de Metz, qui a imaginé ce
« vaisseau amiral ».
« Le conseil départemental souhaitait
un symbole fort pour cette porte de ville à l’ouest de Paris. Il
fallaitégalements’intégrer dans le planurbainde JeanNouvel
conçu pour l’ensemble de l’île Seguin et dont la silhouette est
linéaire
, explique l’architecte japonais.
Aussi le bâtiment
évoque-t-il l’image d’un grand navire à travers ses solides
longs murs de béton et sa grande voile protectrice flottant
au-dessus de l’auditorium »
.
« Le Département s’est aussi
engagé dans ce projet pour satisfaire unbesoinde grande salle
de spectacle dans l’ouestparisien,
souligneChristianDupuy,
vice-président du conseil départemental chargé de la
culture.
Des études demarché préalables ontmontré le besoin
en équipements de ce volume. »
La Seinemusicale se compose de deux salles : un audito-
rium de 1 150 places assises dédié à la musique classique
et non amplifiée et une grande salle de six mille places
dont quatre mille assises pour les musiques actuelles.
L’équipement compte également des espaces de répéti-
tion et d’enregistrement.
« Sur un seul et même site, les
grandes et petites formations auront la possibilité de répéter
un spectacle, de le présenter sur scène et de l’enregistrer. Des
conditions que peu, voire aucun équipement en Europe ne
propose »
, précise Patrick Devedjian. Des commerces
dédiés à laculture, des cafés etdes restaurants complètent
l’ensemble. Enfin, La Seine musicale accueille en rési-
dence l’orchestre Insula orchestra de Laurence Equilbey.
Le site sera également un lieu d’enseignement et de
formationavec l’installationensonseinde laMaîtrisedes
Hauts-de-Seine–lechœurd’enfantsde l’OpéradeParis –
et de l’Académie musicale du contre-ténor Philippe
Jaroussky.
v
BOUlogne-
billancourt
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