Previous Page  7 / 123 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 7 / 123 Next Page
Page Background

7

« Portrait d’un hommeméditant sur les ruines de Rome »… C’est ainsi que

le peintre Girodet baptisa son chef-d’œuvre représentant Chateaubriand.

Le

modello

de ce tableau célèbre, demeuré jusqu’ici inédit, vient d’être

acquis par le Département des Hauts-de-Seine qui a lancé à cette occasion

un appel àmécènes.

Une nouvelle pièce maîtresse

pour la Maison de Chateaubriand

Les circonstances dans lesquelles cetteœuvre fut réalisée

comportent encore bien des zones d’ombre, mais il

semble possible d’en proposer une chronologie som-

maire. Chateaubriand était d’abord entré en relation avec

Pierre-Narcisse Guérin, qui peignit, en 1806 vraisem-

blablement, un portrait demeuré inachevé, bien que très

abouti ; l’année suivante, durant le voyage de Chateau-

briand en Orient (juillet 1806-juin 1807), ou juste après

son retour, le propriétaire du

Journal des Débats

devenu

en 1805

Journal de l’Empire

, Louis-François Bertin, avec

a

u maire de Saint-Malo, qui lui

demandait en 1839 de poser pour un tableau destiné aux

salons de l’Hôtel de ville, Chateaubriand répondit par la

négative :

« M

me

de Chateaubriand possède le seul portrait

qui existe de moi. C’est un chef-d’œuvre de Girodet, il le fit en

1807, à mon retour de Terre Sainte »

. En revanche, il

annonçait à l’édile que ce tableau serait offert à sa ville

natale après son décès et celui de son épouse. Il y eut à

la vérité d’autres portraits peints de Chateaubriand, mais

c’était le seul dans lequel il se reconnût.

Par Bernard Degout

Directeur de la Maison de Chateaubriand

Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups

chateaubriand

de retour

à la

vallée

loups

-auX-