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avec les paysages de la proche banlieue, radicalement
transformés par l’industrialisation.
Émile Zola, en 1883, dans
Le Capitaine Burle,
décrit la
« zone », autour des fortifications de la capitale :
« Le
chemin de fer de ceinture siffle furieusement, tandis que, dans
les terrains vagues, des industries louches empoisonnent l’air.
Devant eux, s’étend la zonemilitaire, nue, déserte, blanche de
gravats, à peine égayée de loin en loin par un cabaret en
planches. Des usines dressent leurs hautes cheminées de brique,
qui coupent le paysage et le salissent de longs panaches de
fumée noire. Mais, qu’importe ! Par-delà les cheminées, par-
delà les terrains dévastés, les braves gens aperçoivent les
coteaux lointains, des prés qui font des taches vertes. »
L’ombre portée de la peinture
Dès leXIX
e
siècle, des artistes ont pris conscience de cette
beauté fragile de certains sites d’Île-de-France. En 1852,
Rousseau s’adresse à Napoléon III pour demander une
protection de la forêt de Fontainebleau et obtient gain
de cause neuf ans plus tard, lorsque l’Empereur décide
de préserver environ 1 100 hectares de l’exploitation des
arbres et des carrières. C’est le premier acte de l’histoire
de la protection des paysages français. Tout au long du
XIX
e
siècle, les peintres ont donné de nouveaux yeux à
leurs contemporains et le souvenir des œuvres les plus
célèbres a investi nos imaginaires, si bien que l’Île-de-
France ne peut se voir, aujourd’hui, sans le prisme de la
peinture opérant sa transfiguration.
n
Les environs de Paris du romantisme à l’impressionnisme.
Du vendredi 18 mars 2016 au dimanche 10 juillet 2016.
Musée du Domaine départemental de Sceaux.
Renseignements : 01 41 87 29 50
Horaires: 14h – 18h30. Fermé le lundi. Fermé le 1
er
mai.
Tarifs : 4 € ; tarif réduit : 2,50 €
« Les artistes s’évadent des ateliers :
c’est le plein-air. Les peintres s’imposent
parfois de rudes conditions de travail
pour saisir avec sincérité les paysages. »
sceaux
issy-Meudon
Expositions
Les rendez-vous du doMaine
Vendredi BI mars : Concert
Petite Nuit
à l’Orangerie
autour de Debussy, Stravinsky, Bartok… par trois des
membres du Cercle : Dana Ciocarlie (piano), Hugues
Borsarello (violoniste), et Mariam Adam (clarinette).
Samedi J avril : journée d’études à l’Orangerie des
sociétés savantes
et associations culturelles engagées
dans la sauvegarde et la valorisation des sites
patrimoniaux d’Île-de-France.
Dimanche F juin à partir de midi : Pique-nique
impressioniste.
© Musée du Domaine départemental de Sceaux