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sceaux
Événement
> Végétal/ Minéral
Catherine Feff devant sa fresque
Coquelicots
, La
Défense
Ce champ de coquelicots, bucolique et aléatoire, dit
simplement « je suis là » aux tours verticales de La
Défense. Cette fresque de trente mètres de long et
de trois mètres de haut entretient le dialogue entre
le végétal et le minéral. On la doit à Catherine Feff,
qui habite Courbevoie. Elle fut la pionnière des
bâches d’échafaudage aux trompe-l’œil géants. En
1989 elle emballa l’Arc de triomphe, reconstitua en
l’an 2000 la porte de Meknès place de la Concorde,
et plus récemment l’Opéra Garnier.
« Née dans les
pots de peinture »
, sa vocation picturale a pris
maintes formes au fil des années : des murs peints
grand format aux scènes intimistes réalisées
comme sous le murmure frémissant des feuillages.
Photo Olivier Ravoire
< sculptures sOnOres
Patrice Moullet, La Défense
Le cosmophone, la Surface triangulaire inclinée,
l’omni, le percuphone… Ces noms sont tout aussi
étranges que ce qu'ils sont. Des instruments de
musique nés de l'imagination de Patrice Moullet et
mêlant esthétisme sculptural et technologies de
pointe. Depuis 1990, l’inventeur et compositeur a
installé son Atelier d’Expérimentation Musicale
dans les sous-sols de La Défense. Mais il ne s’y terre
pas. Bien au contraire. Ses instruments et travaux
donnent lieu à des performances, des projets
sociaux, des ateliers pédagogiques…
Photo Olivier Ravoire
> un air de faMille
Annette et Francine Doisneau, atelier photo de
Montrouge
Elles se tiennent à ses côtés sur la photo, comme
dans la vie. Francine (à droite) et Annette (à gauche)
sont les deux filles de Robert Doisneau disparu le
1
er
avril 1994. Elles entourent leur cher père, pris
en autoportrait à Villejuif en 1949. La photo fait
presque actuelle, si ce n’est le Rolleiflex en pointe
et les vieilles pubs sur les murs. Nous sommes dans
l’atelier « historique » de Montrouge. Les sœurs y
travaillent encore. Annette pour la gestion du fonds,
Francine, pour la représentation artistique, les livres
et les expos.
« Nous sommes des filles d’artisan.
On tient la boutique, on assure la pérennité. On a
envie de transmettre la parole de ces photos qui
portent un discours philosophiquement généreux »
.
Photo : Jean-Luc Dolmaire