Vallée de la Culture n°10 - page 8

hauts-de-seine
Dossier
Troupes françaises se
rendant sur le front
de la Marne dans des
taxis parisiens, les
fameux « Taxis de la
Marne », entreposés
à Levallois.
7 septembre 1914
par zeppelins en 1915 (détruisant plusieurs bâtiments,
notamment à Levallois-Perret), la capitale et ses com-
munes limitrophes sont depuis mars 1918 la cible des
« canons de Paris », tirant des obus depuis la distance,
inimaginable pour l’époque, de 120 kilomètres ! De
nom-breuses communes des Hauts-de-Seine, surtout
dans le Sud, en sont vi imes. Plusieurs morts et blessés
sont dénombrés. Le Président de la République
Raymond Poincaré se rend même sur place afin de
constater les dégâts et soutenir la population.
Plus de 80 hôpitaux temporaires
Dès l’été 1914, de nombreuses unités de santé s’installent
sur le territoire des futurs Hauts-de-Seine : plus de
80 hôpitaux temporaires ont ainsi fon ionné, répartis
en trois catégories :
– les hôpitaux annexes (ou complémentaires) des
hôpitaux militaires de Paris ou Versailles, gérés direc-
tement par le Service de santé militaire. C’est le cas par
exemple du lycée Michelet de Vanves (800 lits) ou de
l’école Saint-Nicolas d’Issy-les-Moulineaux, annexes de
l’hôpital Larray de Versailles.
– les hôpitaux auxiliaires, également sous administration
militaire, mais dont le fon ionnement est délégué à
des sociétés d’assistance de la Croix-Rouge, homolo-
guées par le ministère de la Guerre, comme la Société
de secours aux blessés militaires (SSBM), l’Association
des dames françaises (ADF) et l’Union des femmes de
France (UFF). Ces formations sont les plus nombreuses
des Hauts-de-Seine.
– les hôpitaux bénévoles : dus à de nombreuses initia-
tives privées, ces établissements sont alors gérés par des
associations ou des œuvres charitables. C’est le cas de
L
a fin de l’été 1914 voit les troupes
allemandes approcher à moins de 50 kilomètres de la
capitale. Des mouvements de panique se produisent, la
population, à l’image du gouvernement, quitte massi-
vement Paris et sa banlieue. Mais lors du fameux épisode
des taxis de la Marne, début septembre 1914, ce sont
bien les taxis levalloisiens de la
Compagnie française des
automobiles de place
qui participent essentiellement aux
transports de troupes. La bataille de la Marne est déci-
sive, les troupes allemandes reculent, Paris est sauvé.
En juillet 1918, les Allemands s’approchent à nouveau
à quelques dizaines de kilomètres de Paris et sa banlieue.
Mais depuis quelques mois, c’est du ciel que vient le
danger. En effet, s’il y a eu quelques bombardements
Par son voisinage avec Paris, sa forte industrialisation, et sa relative proximité
du front en 1914 puis en 1918, le territoire actuel des Hauts-de-Seine est
fortement marqué par les hostilités.
les hauts-de-seine
GuErrE
DANS LA
© Ullstein Bild / Roger-Viollet
Julien Le Magueresse
Attaché de conservation
aux Archives départementales
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