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exposition

Jeudi 16 juin

L’art du paysage à l’épreuve de la

modernité industrielle (Île-de-France,

1780-1900)

Paris : foyer de résistance, de« réaction

esthétique

à l’industrialisation » ? L’affirmation sonne juste.

Elle semble relayer le désespoir du curieux devant

les cimaises de nos musées, devant les pages de

nos histoires de l’art : les artistes n’auraient-ils

pas contribué, au même titre que les romanciers, à

construire le récit, positif ou négatif, du « progrès

industriel » ? Redécouvrons les « portraits de ma-

nufactures » de la fin du XVIII

e

siècle, les paysages

romantiques, les vues lithographiées intégrant le

motif de l’usine dans leur « inventaire pittoresque

dumonde»,afindemieuxapprécier laradicalenou-

veauté formelle – et la banalité iconographique ? –

des expériences impressionnistes.

ParNicolasPierrot,chercheurauservicePatrimoines

et Inventaire à la région Île-de-France

ànoter

Ce cycle est organisé en

partenariat avec le

Musée

français de la carte à jouer

d’Issy-les-Moulineaux

et le

musée d’Art et d’Histoire

deMeudon

qui organisent

deux expositions sur la

première boucle de la Seine

vue par les peintres au

XIX

e

siècle.

Programme page suivante.

Jeudi 26 mai

Le paysage au Salon :

de la reconnaissance à la subversion

Considéré comme un genremineur, le paysage est

plutôt rare sur les cimaises académiques du XVIII

e

siècle. Le paysage d’invention envahit celles-ci au

XIX

e

siècle au point de susciter la création d’un

Prix de Rome de paysage. Très vite cependant, à

l’invention, les artistes vont préférer le réalisme

que détrônera rapidement le symbolisme. Celui-ci

mènera les paysagistes vers de multiples expé-

riences plastiques qui vont remettre en cause

leur sujet. À travers la longue histoire des Salons,

l’histoire et la réception du paysage peuvent ainsi

se lire, de la reconnaissance à la subversion.

Par Dominique Lobstein, historien de l’art

domaine-de-sceaux.hauts-de-seine.fr

©Musée du Domaine départemental de Sceaux/photo - Pascal Lemaître

François-Louis Français,

Le château de Saint-Cloud

, 1871,

aquarelle rehaussée de gouache sur papier

Giuseppe Canella (1788- 1847),

Vue dans la forêt

de Fontainebleau avec personnage

, 1828, huile sur toile