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Exposition-dossier «Boîtes et coffrets romantiques » du 16 juin au 13 septembre

Petites boîtes, grandes histoires

Simples ou raffinés à l’extrême, plus de cinquanteobjets délicats évoquent l’intimité

de la haute bourgeoisie parisienne du XIX

e

siècle.

« Bijoux », « jeux de société », « thé », « café »,

« gants », « tabac », « correspondance »… Les

usages se lisent sur les couvercles marquetés.

« 

Il existe quatremotifs pour lesquels on achetait

ces objets

, explique le collectionneur, Vincent

Boirel,

pour les offrir en étrennes, à l’occasion

d’un mariage, en témoignage d’amitié, d’estime

ou d’affection, ou tout simplement pour ranger.

Certaines boîtes étaient réservées à l’intimité du

boudoir de la femme ou au bureau de son mari.

Beaucoup d’autres étaient présentées au salon,

sur une table, un meuble ou une commode, pour

montrer la richesse apparente de la famille. Des

usages qui expliquent leur degré de raffinement,

du plus simple au plus luxueux

. »

Des « articles de Paris », ou « bimbeloterie élé-

gante », fabriqués sur commande pour les plus

prestigieux. «

L’estampille de l’artisan, tabletier ou

ébéniste - comme Tahan et Giroux, célèbres pour

ce type de produits -, est apposée sur leur serrure.

Le reste relève de la petite série : l’artisan réalise à

l’avance quelques exemplaires sur lesquels il ne lui

reste plus qu’à ajouter une inscription lors de la

commande

. »

Les intérieurs sont soignés et le contenu vient de

l’époque romantique : jetons en nacre ou en ivoire

dans les boîtes de jeu, carafon, petits verres et

petit serveur dans la boîte des liqueurs... Un jeu

de société à la mode au XIX

e

siècle, la Bouillotte,

ressurgit également, le temps de l’exposition.

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Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups

Le nécessaire pour les travaux

d’aiguilles est en grande partie réalisé

par les tabletiers, métier aujourd’hui

disparu, spécialisés dans la fabrication

de petits objets en nacre, en ivoire ou en

écaille de tortue.

La boîte « accordéon » est la pièce

la plus rare, la plus délicate. Lors des

soirées dans les salons haussmanniens,

on danse parfois et il est d’usage que

les enfants de la famille jouent pour un

petit comité, la fille du piano, le garçon de

l’accordéon diatonique.

Certaines boîtes possèdent des tiroirs

secrets, celle-ci dispose d’un comparti-

ment dissimulé, sans doute destiné à

conserver la correspondance intime.

enpratique

Du 16 juin au 13 septembre

Dumardi au dimanche de 10h à 12h et de 13h à 18h30

Visites guidées à 15h, 16h et 17h

Tarifs : - visite libre : 3 € - Tarif réduit : 1,50 €

- visite guidée : 5 € - Tarif réduit : 3,50 €

© CD92/Willy Labre

© CD92/Willy Labre

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