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animations
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Albert-Kahn, musée et jardin départementaux
La compagnie Les Passeurs de l’arche
l’implication de l’homme dans ce qu’il a défendu,
créé, en étant lui-même complètement effacé.
»
Un choix difficile donc. «
Il fallait rendre concret
un tel déploiement d’utopie, de volonté ! Il y a
tellement demessages qui sont bénéfiques dans
l’œuvre d’Albert Kahn et dans ce qu’il dit.
»
Une œuvre foisonnante
«
Albert Kahn avait une vision mondiale, il a
collecté une masse d’information énorme pour la
diffuser et lamettre à disposition. Lors de la visite
théâtralisée, le comédien prononce cette phrase,
empruntée au banquier : " on est passé de l’ère de
l’affirmation à l’ère de la documentation." C’est
Internet avant l’heure, or cet aspect de sonœuvre
n’est pas connu bien qu’il s’agisse d’une démarche
contemporaine très impressionnante.
»
Le spectacle fait allusion notamment aux publi-
cations du Comité national d’études sociales et
politiques. «
Ces documents sont importants,
ils font état de réflexions qui sont à la base de
propositions de loi à l’Assemblée nationale.
»
Albert Kahn savait rassembler. Nicole Fallet
ajoute : «
Lorsqu’il fonde le Comité du Secours
national pour aider les populations civiles dès
1914, trois jours seulement après la déclaration
de guerre, il implique des personnalités de gauche,
de droite, des rabbins, des pasteurs, tous les
groupements sociaux et politiques français qui
vont ensemble chercher des solutions concrètes.
Puis il s’efface.
» Ou, selon ses propres termes
cités dans le spectacle : «
Moi, je fonde lesœuvres,
je trouve les hommes compétents pour les gérer
et je me retire
. »
Albert Kahn, de retour
Les comédiens de la compagnie Les Passeurs de l’arche incarnent le mécène et son
entourage le temps d’une visite théâtralisée de l’exposition qui lui est consacrée.
Le spectacle donne la parole à l’intéressé et à
ses contemporains : Albert Kahn élabore ses
projets avec Henri Bergson, converse avec sa
gouvernante et avec une étudiante qui postule
pour une bourse Autour dumonde, son chauffeur
quant à lui fait des confidences sur les habitudes
excentriques de ce banquier qui a fait fortune.
Entre conte poétique et biographie
Tout commence en Alsace avec le petit Abraham,
dix ans, au moment où il perd son pays et sa
langue maternelle. «
La visite est chronologique,
elle suit l’exposition
, explique Nicole Fallet,
metteur en scène et comédienne.
Tous les textes,
mis à part le début, sont tirés d’archives. Au début,
nous montrons Albert Kahn comme un héros de
conte, quelqu’un qui se met en quête du sens de
sa vie pour toute son existence. C’est une prise
de conscience poétique. Nous en faisons un
archétype d’homme pour donner une dimension
Humaine avec un Hmajuscule
. »
Un spectacle documenté
Rien n’est laissé au hasard : «
Je porte ce projet
dans mon cœur depuis l’exposition consacrée au
Maghreb. Je connaissais son œuvre, le musée m’a
fourni des documents et je suis allée consulter
les publications d’Albert Kahn à la Bibliothèque
nationale de France. J’avais besoin de me rendre
compte par moi-même.
»
À la question « combien de temps de préparation
pour monter ce spectacle ? », elle répond : «
Six
mois assez intenses. J’ai eu la chance d’avoir
d’emblée un axe - la vie et la paix - et tout s’est
organisé autour de ce fil conducteur même si j’ai
choisi d’éclairer certains aspects, dont le fémi-
nisme par exemple. J’ai voulu avant tout montrer
enpratique
Visite théâtralisée
dimanche 14 juin à 15h
Dans la galerie d’exposition
Le billet d’entrée donne droit à
l’animation - Sans réservation
ànoter
L’exposition « À la recherche d’Albert Kahn.
Inventaire avant travaux » se prolonge pour
tous ceux qui veulent mieux connaître cet
homme énigmatique et sonœuvre foison-
nante.
Une visite guidée est organisée
dimanche 28 juin à11h
(sur réservation
au 01 55 19 28 00 ou
accueilmak@cg92.fr)
© Franck Quetineau
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