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N° 27
OCTOBRE 2015
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« Ce qui est bien, c’est que
tout vient sur le moment, rien
n’est prévu à l’avance.
Il n’y a pas de texte à
apprendre. C’est la liberté.
Tu peux faire ce que tu veux,
à partir du moment
où tu écoutes les autres. »
« J’ai appris à m’imposer
dans un échange verbal.
Ce que j’ai le plus aimé,
c’est le fait d’être toujours
en groupe, jamais seule.
L’improvisation théâtrale
nous rend plus ouverts
aux autres. »
« On a appris à s’écouter les uns
les autres. On rigole beaucoup
ensemble. Chaque exercice
comporte quelque chose de
marrant. J’aurais aimé que l’atelier
d’improvisation théâtrale dure
plus longtemps : c’est juste une
petite heure par semaine. »
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et cela les empêche de créer. Il faut les
amener à donner leur idée spontané-
ment, sans réfléchir et se juger »
, confie
leur médiateur.
TRANSMETTRE ET PARTAGER
Une fois « échauffés », les élèves sont
prêts à jouer. Pour leur apprendre à
construire une histoire, Sergio Gomes
leur fait découvrir des schémas narra-
tifs. Par exemple, un élève commence
par
« Il était une fois »
, le deuxième
poursuit en disant
« chaque jour »
, le
troisième introduit un incident,
« et
un jour… »
. Le quatrième explique,
« à
cause de »
, et le cinquième termine par
« finalement »
. Les jeunes apprennent
également à construire un person-
nage, en travaillant sur leur posture,
sur leur démarche ou l’expression du
visage. Ils peuvent créer le décor, en
jouant par exemple un chandelier ou
une tapisserie dans une maison han-
tée. Si la saynète se passe à la plage,
ils font du bruitage, le cri des mouettes
ou les vagues.
« L’improvisation théâ-
trale amène les jeunes à gagner de la
confiance en soi. C’est une discipline
où l’on peut se tromper et rebondir
sur les erreurs. Les élèves sont plus
à l’aise à l’oral et cela les aide quand
ils doivent faire un exposé devant la
classe »
, estime Sergio Gomes. Et de
poursuivre :
« C’est une vraie passion
personnelle que j’ai eu envie de mettre
au service des élèves. »
Pour cette
nouvelle année scolaire, le médiateur
souhaiterait aller encore plus loin,
en organisant un match d’impro au
collège Maison-Blanche. Les élèves
sont ravis. À leur tour de s’affronter.
Comme au Comedia !
Les élèves du collège Maison-Blanche prennent
la pose avant la représentation.