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P. 10

ÇA BOUGE

dans les classes

N° 27

OCTOBRE 2015

Collège Maison-

Blanche,

à Clamart.

L’IMPROVISATION

Sur scène, des collégiens venus

de toute la France se sont

affrontés en jouant des sketchs

sur des thèmes tirés au sort.

ENTRE AU COLLÈGE

Quatorze élèves du collège Maison-Blanche, à Clamart, ont assisté

au Trophée d’Impro Culture & Diversité. L’aboutissement

d’une année de travail sur l’improvisation théâtrale, impulsée

par leur médiateur éducatif Sergio Gomes.

Au cœur de Paris, la salle comble du

théâtre Comedia résonne des discus-

sions de collégiens de toute la région

Île-de-France. Ils sont venus suivre

la finale du Trophée d’Impro, orga-

nisé chaque année par la Fondation

Culture & Diversité et parrainé par

Jamel Debbouze. Sur scène, d’autres

collégiens vont s’affronter devant

eux en jouant des saynètes impro-

visées, et c’est le jeune public qui

va voter pour choisir les gagnants.

« J’ai hâte de voir à quoi ressemble

un vrai match d’improvisation théâ-

trale. J’en ai beaucoup entendu

parler »

, se réjouit Lisa, 12 ans,

élève en 5

e

. Avec ses camarades,

elle participe à l’atelier d’impro-

visation théâtrale, animé par le

médiateur éducatif Sergio Gomes,

au collège Maison-Blanche, à

Clamart. Chaque semaine, pen-

dant une heure, ils s’entraînent à

raconter une histoire à plusieurs.

« On peut s’exprimer librement.

Tout vient de notre imagination, rien

n’est interdit, à condition de respecter

la règle suprême : celle de ne pas refu-

ser la proposition de l’autre »

, explique

Luz, 11 ans, élève en 6

e

. Par exemple, si

un joueur dit :

« Tu viens avec moi à la

piscine? »

, soncoéquipier doit répondre

« Oui »

, sinon il bloque l’histoire.

« Il

faut avancer avec ce qui est dit. C’est un

travail d’écoute des autres »

, explique

Elliot, 14 ans, élève en 4

e

.

LÂCHER PRISE

Mais comment apprendre à improvi-

ser? Sur scène, comme au collège, les

élèves commencent par des exercices

de mise en condition, ils jouent avec

une balle imaginaire ou lancent le cri

« hi ha » en l’accompagnant d’un geste.

« On s’amuse beaucoup. Ce sont des

exercices qu’on peut faire n’importe

où, avec n’importe qui »

, sourit Héloïse,

12 ans, élève en 5

e

. Le plus important

est de lâcher prise.

« Les jeunes ont

tendance à se juger, à s’autocritiquer