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P. 38

N° 25

FÉVRIER 2015

TENDANCES

LE PHÉNOMÈNE

M

A

N

G

A

Après le Japon, la France est le plus gros consommateur

de mangas… et les adolescents en raffolent.

Décryptage.

LES INCONTOURNABLES

Hikaru No Go

de Takeshi Obata et Yumi Hotta

(23 tomes)

Mes voisins les Yamada

de Hisaichi Ishii (3 tomes)

Magie intérieure!

de Saki Hiwatari (4 tomes).

POURQUOI CE SUCCÈS?

En France, les mangas représentent

plus de 30 % du marché de la BD.

Si le lectorat tend depuis peu à se

féminiser et à s’étendre aux plus de

25 ans, en France, le lecteur type

reste un garçon entre 11 et 14 ans.

Une des recettes du succès : le

phénomène d’identification. Les

personnages partagent les mêmes

préoccupations que les lecteurs

même s’ils n’évoluent pas dans le

même environnement. La trame

est souvent identique : quelqu’un

d’ordinaire ou avec un talent caché

est confronté à une situation hors

du commun et doit se surpasser. Par

ailleurs, la lecture est très fluide et

dynamique. Une illustration manga

est rapide à décoder grâce à ses

onomatopées, ses mimiques ou ses

visages caricaturaux. Le mouvement

est plus marqué que dans une BD

dite classique, où l’on passe plus de

temps à décrypter chaque case.

LE MANGA, C’EST QUOI?

Le mot manga (

漫画

), c’est deux

idéogrammes : MAN, qui s’interprète

comme « léger et divertissant », et GA,

qui signifie « dessin ». Certains l’ont

traduit par « image dérisoire », d’autres

par « dessin au trait libre ». Au-delà de

la bande dessinée japonaise, ce terme

désigne également les dessins animés

et films (

Astro, Albator…

) inspirés des

mangas littéraires, et qui en respectent

les codes.

QUELLES EN SONT

LES RÈGLES?

Un manga se lit de droite

à gauche. Sport, cuisine,

informatique, politique,

histoire d’amour… tout

manga se décline sur

un thème principal. Il

s’adresse à une tranche

d’âge ou à un sexe en

particulier. Par exemple, les

shôjo

(

Switch Girl, Vampire

Knight…

) s’adressent aux jeunes

filles, et les

shônen

(

Naruto, Akira,

le tout premier succès français…)

aux garçons. Pour autant, certaines

filles préfèrent lire un

shônen

et

certains garçons un

shôjo

.