Revue Vallée de la Culture n°8 - page 77

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se limiter à des aspects esthétiques ou
marchands, ces traces du passé consti-
tuent une documentation scientifique
unique, participant d’un patrimoine non
renouvelable. Bien souvent, l’intérêt de
ces éléments outrepasse le cadre
régional et rejoint les ensembles de
référence de portée nationale ou inter-
nationale.
Près de 20 m
3
de vestiges sont ainsi
conservés dans les locaux du Dépar-
tement, l’ensemble étant conditionné et
conservé dans des conditions clima-
tiques adaptées. L’inventaire exhaustif de
ces vestiges a été actualisé à l’occasiondu
récolement conduit en août 2013, afin
d’établir une convention de dépôt avec
la DRAC Île-de-France.
Concilier archéologie
et aménagement du territoire
Ce travail sur les collections est évidem-
ment sous-tendu par une connaissance
accrue du territoire et des acteurs de son
aménagement. Une attentionde chaque
instant, adossée à une grande disponi-
bilité dans le cadre d’un partenariat fort
avec la DRAC Île-de-France auront
permis lamise enœuvre d’interventions
d’archéologie préventive sur des
communes jusqu’alors peudocumentées.
Pourtant, si la loi interdit de détruire des
vestiges, tous les chantiers de cons-
truction ne peuvent faire l’objet d’un
suivi. C’est donc sur la base du volon-
tariat que l’essentiel des dossiers a été
transmis pour examenpréalable. En 2012
par exemple, 16 opérations sur 22 corres-
pondent en effet à des démarches volon-
taires des aménageurs, prouvant ainsi
qu’il est ici possible de concilier archéo-
logie et aménagement du territoire. Ceci
sous-tend toutefois un accompagne-
ment constant des responsables de
l’aménagement, tant publics que privés,
auquel le service s’est livré avec ténacité
et conviction.
C’est aussi un très important travail de
fond qui aura étémené sur la documen-
tation, appuyé sur une base de données
déjà très étoffée et sur un Système
d’InformationGéographique tourné à la
fois vers l’étude et la prospective.
Au terme de ces sept années, l’archéo-
logie départementale sera pleinement
entrée dans le XXI
e
siècle, s’attachant à
la promotion du patrimoine départe-
mental, s’employant à partager les
connaissances tout en s’imposant la
responsabilité budgétaire et la rigueur
scientifique. Mais plus que tout, en
externe comme en interne, c’est un
profond sens du service public qui aura
animé cette équipe et guidé ses choix.
Après avoir, pendant quelques
années, dirigé des opérations à
l’Inrap,
Antide Viand
a rejoint
le Département des Hauts-de-
Seine en 2006 pour mettre en
place et diriger le service
archéologique départemental.
Spécialiste de la protohistoire,
il est à ce titre expert en
Commission Interrégionale de
la Recherche archéologique et
rattaché à l’UMR 8546 du
CNRS « Archéologie d’Orient
et d’Occident ».
« Plus encore que de chiffres, l’archéologie
départementale peut désormais se prévaloir
d’une place unique auprès des publics. »
À SAVOIR
L’ARCHÉOLOGIE DÉPARTEMENTALE
DE 2006 À 2013 : QUELQUES CHIFFRES
• 30 interventions de terrain
• 16 diagnostics préventifs (depuis 2010)
• 200 sites répertoriés
• 593 articles numérisés et intégrés à la base de données
• 1197 références bibliographiques
• Plus de 600 monographies dans la bibliothèque
du service
• 20m
3
de collections dont 17 m
3
en caisses
• 921 feuilles et tableaux du cadastre napoléonien
géoréférencés sur le SIG
• 186 feuilles et tableaux du cadastre rénové de 1930
géoréférencés sur le SIG
• Plus de 20 publications
• Plus de 30 articles de presse
Lors de l'exposition
sur les Parisii à Nanterre
en avril 2008.
©CG92/OlivierRavoire
©CG92/OlivierRavoire
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