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exposition

avec le monarque est si importante qu’il devient

le « patron » des arts en France entre 1661 et

1690. Outre ses dessins, l’exposition montre

des œuvres de ses élèves, souvent présentés

comme de simples valets, affirmation vraie mais

sans doute à nuancer.

» Dans l’exposition, on ad-

mire également deux dessins de Claude Lorrain,

attaché au classicisme.

Watteau, le premier grand peintre dans

l’esprit du XVIII

e

siècle

«

C’est un peintre passionnant, car né de rien. Il

développe sa manière, son projet, son style sous

Louis XIV. Cet homme qui a vécu sous Louis XIV

rompt avec l’esthétique de son règne : il traite

des sujets plus légers, moins allégoriques, moins

mythologiques, correspondant au nouveau

goût de la bourgeoisie parisienne.

» Les grands

marchands, les banquiers, ont envie de décorer

leur hôtel particulier. Watteau invente les scènes

galantes, genre typiquement parisien, «

C’est la

naissance d’un nouvel ordre.

»

En filigrane, la querelle du coloris

Les artistes de la fin du XVII

e

siècle suivent l’air du

temps. Le retour en grâce des sens, réhabilités par

la philosophie anglaise, ou la peinture flamande

qui intéresse de plus en plus les collectionneurs.

La querelle du coloris oppose alors l’esthétique

de Poussin à celle de Rubens, plus chaude,

plus sensuelle, érotique. Les débats sont tendus

pour une querelle qui se prolonge jusque dans

la technique : «

Vouet utilise la pierre noire et

la craie blanche, Le Brun la pierre noire avec la

craie blanche ou avec la sanguine mais, à la

fin du XVII

e

siècle, les peintres ont recours aux

« trois crayons » pierre noire, sanguine et craie

blanche. Passer de deux à trois tonalités mène à

la picturalité. Des dessins de Charles de La Fosse,

de Jean Jouvenet, et d’Antoine Coypel, illustrent

cette évolution. Watteau suit l’exemple de ses

contemporainsmais, lui, franchit le cap de la scène

galante.

»

ànoter

La pédagogie enœuvre

- L’histoire du papier, des techniques, les

marques de collections, les montages…

Une section entière de l’exposition

décrypte l’univers des amateurs de dessin.

-

Unatelierdedessinsurréservationclôt

l’exposition,chacunpeuts’yessayer

(adultes, enfants et scolaires )

- Samedi 8 octobre, une journée d’étude

réunit des spécialistes du dessin français

avec l’objectif de rendre le dessin plus

accessible au grand public.

Renseignements au 01 41 87 29 71

Nicolas poussin,

L’Enlèvement des Sabines

, vers

1635-1640, plume et encre brune, lavis brun

Eustache Le Sueur,

Alexandre et le médecin

Philippe

, entre 1645 et 1648, pierre noire,

sanguine, plume et encre brune

©MuséedesBeaux-Artsetd’ArchéologiedeBesançon -Photo :PierreGuenat