Célébrer Marianne : bâtir et décorer
sous la III
e
République
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Domaine départemental de Sceaux
Jeudi 24 mars
Le paysage naturaliste comme
décor demairie. Affirmation d’une
identité territoriale ?
À la fin du XIX
e
siècle, les mairies, ces « maisons
du peuple » s’ornent de décors peints somp-
tueux. La représentation du paysage local y
prend toute sa place, au même titre que les mul-
tiples allégories (allégorie du mariage, de la Ré-
publique…)etsymbolesrépublicains.S’agit-il làd’un
élément décoratif pur ou bien de l’affirmation
d’une identité territoriale nouvelle à conquérir
et à défendre ?
Par Stéphanie Cantarutti, conservateur du patri-
moine, département des peintures modernes,
au Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville
de Paris
Jeudi 7 avril
Le décor scolaire dans l’entre-deux-
guerres, ou le bien-être à l’école
Les décors peints pour les écoles publiques
parisiennes ont connu un développement sans
précédent entre 1880 et 1935. Cet engoue-
ment témoigne d’une réflexion d’envergure sur
les usages de l’art à l’école et de la pédagogie
par l’image.
Par Marie Monfort, conservateur en chef de la
conservation des œuvres d’art religieuses et
civiles de la ville de Paris
Jeudi 10 mars
La République dans la ville.
Les monuments parisiens et la statuaire
des grands hommes
La III
e
République (1870-1940) est le régime
qui a la plus grande longévité - 70 ans - depuis
1789. Aspirant à le légitimer, Paris lui érige des
monuments. Des statues de laRépublique à celles
de ses grands hommes, les créations statuaires
qui jalonnent la capitale à cette époque oscillent
entre innovation et commémoration, en lien avec
les événements qui la marquent (réformes de
l’Instruction publique, affaire Dreyfus, expansion
coloniale, guerres mondiales…).
Par Naïs Lefrançois, diplôméedudeuxième cycle
de l’École du Louvre
Jeudi 17 mars
La ruche et la herse ; Marianne
en banlieue
LedésastredeSedanetlestragédiesdelaCommune
pansés, la III
e
République triomphe et s’impose à
sa population par l’invention d’une imagerie ver-
tueuse qu’on observe dans les mairies. Pour ces
temples municipaux, le nouveau régime va ériger
des pastiches de châteaux Louis XIII à la gloire
de son électorat. Des bâtisses somptueuses qui
placent la Patrie au centre des devoirs et des droits
du citoyen venu semarier, voter ou se divertir.
Par Vincent Queau, historien de l’art
Les conférences « Trésors d’Île-de-France » explorent la III
e
République autour de
deux thèmes : les monuments et les peintres.
À 18h – Aux Écuries – Tarif : 4 €, tarif réduit : 2,50 €
La République, Marianne et les grands hommes