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lePrix

Chateaubriand

à l’Institut

deFrance

Le Prix Chateaubriand a été remis

le11 février à Edmond Dziembowski

à l’Institut de France, quai de Conti à Paris.

Créé en 1987 par le Conseil départemental,

propriétaire de la Maison de Chateaubriand

à Châtenay-Malabry, ce prix récompense

uneœuvre de recherche historique ou

d’histoire littéraire en lien avec les centres

d’intérêt ou l’époque (de la fin du Siècle

des lumières au XIX

e

siècle) de l’écrivain

romantique.

cabinet anglais dans cette région et en finir avec

lamenace française. L’Angleterre évite d’intervenir

en Allemagne tandis que la France y mobilise

100 000 hommes et beaucoup d’énergie. Tous

ces efforts vont commencer à porter leurs fruits

avec les premières victoires en 1758. Dans le

même temps, l’Angleterre lance une grande cam-

pagne de séduction des tribus indiennes, alliées à

la France. Les premières défections interviennent

en 1758 et vont avoir un effet boule de neige.

À la sortie du conflit, comment les rapports

de force européens et mondiaux ont-ils été

réorganisés ?

E.D. : Le bilan est dur pour la France qui perd

le Canada et n’a plus que cinq comptoirs aux

Indes. Elle perd aussi la Louisiane mais récupère

la Guadeloupe et la Martinique. Cette guerre a

complètement redistribué les cartes. L’Angle-

terre en sort surpuissante tandis que la France a

perdu son aura. La nouveauté se situe en Europe

centrale et orientale avec trois nouvelles grandes

puissances : la Prusse, l’Autriche et la Russie. Ce

rapport de force, cette pentarchie, va perdurer

jusqu’en 1914.

Pourquoi ce conflit reste-t-il encore méconnu

de nos jours ?

E.D. : Il y a deux raisonsmajeures. La première, c’est

que c’est un épisode qui n’est pas très glorieux

pour la France avec une guerre qui s’est soldée

par des défaites en cascade, la perte des premiers

empires coloniaux et une paix humiliante. La

seconde, c’est l’évolution de l’historiographie et

de la recherche : pendant une grande partie du

XX

e

siècle, l’histoire politique et militaire n’était

plus une priorité de la recherche historique…