Fabrication des obus de 75 à l’usine Darracq à Suresnes
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exposition
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Des accidents se produisent : une carte postale
témoigne de l’effondrement d’un toit qui fait
17 victimes parmi les ouvriers des usines Renault
en 1917. Plus loin, une pétition formée en 1918
par les habitants de Sèvres s’oppose à l’extension
d’une usine de munitions suite à l’explosion d’un
dépôt de grenades à La Courneuve. Des comptes
rendus de surveillance montrent l’attention que
les autorités portent à l’activité syndicale, par
crainte de grèves qui auraient bloqué l’effort de
guerre.
Les femmes «mobilisées »
Les hommes au front, on fait appel aux femmes
pour travailler dans les usines. Dès le 7 août
1914, René Viviani, alors président du Conseil,
leur lance un appel via un communiqué officiel.
Nombre d’entre elles s’embauchent, poussées
par la nécessité. Dans l’exposition, des tableaux
L’exposition«LesHauts-de-Seinedans laGrandeGuerre»poursuit sonexploration
documentée de l’impact du conflit sur le territoire et sur sa population.
Dès 1914, la guerre s’invite dans la vie quoti-
dienne. Intitulé « S’armer / Subir / Se souvenir », le
second volet de l’exposition mêle photographies,
extrait de film, cartes postales et documents
d’archives.
L’effort de guerre
Ce territoire proche de Paris, fortement indus-
trialisé, est mis à contribution : les usines de
cycles et automobiles se reconvertissent pour
fabriquer obus et munitions, les usines d’aviation
produisent des avions militaires… À Billancourt,
les usines Renault fournissent à l’armée des
tanks dont les plans sont présentés en vitrine.
Des essais ont lieu dans la forêt de Meudon ou
à Rueil-Malmaison, dans le bois de Saint-Cucufa
où le paysage vallonné creusé de tranchées se
prête parfaitement aux tests de stabilité selon
les photographies et comptes rendus d’époque.
Sur des photographies en vitrine, on distingue
les ateliers de l’usine de l’arsenal de l’armée à
Puteaux, un dépôt de matériel automobile dans
les rues de Boulogne et, dans les allées du bois,
différents engins préparés par les militaires qui
y forment aussi leurs chauffeurs, ou encore un
immense dépôt d’habillement à Vanves. D’autres
clichés pris à Meudon immortalisent la mise au
point technique du parachute dans les établis-
sements aérostatiques militaires et les chenils
militaires, à Asnières et Bourg-la-Reine, où les
chiens sont dressés pour ne pas avoir peur des
tirs.
Le front, loin et proche à la fois
ànoter
Une exposition itinérante fait
revivre en vingt panneaux les
deux volets de l’exposition
consacrée à la Grande Guerre.
Destinée aux établissements
scolaires, aux mairies, aux
bibliothèques… elle est mise à
disposition gratuitement par
les Archives départementales.
Destructions à Malakoff par un obus du canon à longue portée
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