Le guide Vallée-Culture Hauts-de-Seine n°27 - page 16-17

Samedi 13 septembre à 15h
L’image de guerre : construction d’un réel
Dès ses débuts pendant la guerre de Crimée, la
photographie est confrontée à la question de
la mise en scène. Avec la guerre du Vietnam, les
états-majors comprennent qu’une guerre gagnée
sur le terrain peut désormais être perdue dans
l’opinion et inversement. Les armées, mais éga-
lement les groupes de guérillas, vont s’évertuer
à construire des images et à instrumentaliser
les médias. Emeric Lhuisset questionne face à
l’affluence des téléphones portables caméra, la
place du combattant dans la diffusion d’image de
conflit aujourd’hui et, au regard de ce phénomène,
celle du reporter.
par emeric lhuisset, artiste visuel diplômé en art
etengéopolitique.ilréalisedenombreusesexpo-
sitionsetinterventionsenFranceetàl’étranger,il
enseigneàl’iepdeparis(sciencespo)etanimeun
cycle de conférences communes entre sciences
po et la nYu (new York university in paris) sur la
thématique«art contemporain&géopolitique».
Samedi 25 octobre à 15h
Rwanda, comment en parler
Ancienphotoreporter,AlexisCordesseserendpour
la première fois au Rwanda en 1996. Deux ans
après le génocide, sur les collines, il interroge des
survivants, enregistre les traces de l’absence et les
séquelles du traumatisme. Confronté à la question
de la représentation de l’inimaginable, il en tire la
nécessité de repenser sa pratique, entre faillite de
l’autorité des images à informer et usage inflation-
niste de la notion d’« irreprésentable ».
par alexis Cordesse, ancien photoreporter
albert-kahn.hauts-de-seine.net
focus
Emeric Lhuisset, Théâtre de guerre,
photographies avec un groupe de
guerilla kurde iranien, 2011
Alexis Cordesse, Série Absences,
forêt primaire deNyungwe
© Alexis Cordesse
Samedi 4 octobre à 15h
La photographie contemporaine à visage
humain
La photographie contemporaine a la réputation
d’être distante à l’égard de la figure humaine.
Comparée à la génération « humaniste » des
Robert Doisneau ou Henri Cartier-Bresson, notre
époque semble privilégier une vision quelque
peu « déshumanisée » faite de lieux vides ou
de figures inquiètes. Mais il n’en n’est rien pour
qui sait regarder au-delà de quelques figures
consacrées par l’art contemporain. Beaucoup
de photographes constituent leur œuvre dans
une approche éthique de l’humain, indifférente
aux compromis médiatiques ou artistiques, une
« veine démocratique » où l’enquête sociale,
l’intime, la rencontre permettent au photographe
de construire une représentation de l’homme
d’aujourd’hui à travers quelques grandes figures
comme celle du migrant par exemple.
par michel poivert, historien d’art, professeur à
l’université paris i panthéon-sorbonne, co-direc-
teurdumasterhistoiredelaphotographieàl’école
du louvre. il a notamment publié
La photographie
contemporaine
(Flammarion) et
Gilles Caron, le
conflit intérieur
(photosynthèse). Commissaire
d’exposition, il a organisé notamment « l’évé-
nement, les images comme acteur de l’histoire »
au Jeu de paume à paris, « nadar, la norme et le
caprice » et « Gilles Caron (1939-1970) le conflit
intérieur»àtours.
autour
duFestival
L’association des Amis du musée et des
jardins Albert-Kahn (Amjak) organise un
cyclede conférences sur laphotographie
contemporaine.
Durée :1h30–Salledeprojection–Tarif :4€-2,50€
Sur réservation au 01 55 19 28 00
ou
ànoter
Le catalogue du festival «Les
âmes grises : récits photogra-
phiques d’après-guerre»est
disponible aux éditions Liénart.
En vente à la boutique dumusée
(160pages, 19,90€)
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© Emeric Lhuisset
Albert-Kahn, musée et jardin départementaux
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