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N° 28

FÉVRIER 2016

P. 11

E

S

Keallyan

K

R

L

Renima

Lydia

signe que les autres doivent interpréter

ou demande quel signe correspond à un

mot précis.

« La position des doigts de la

main est souvent une bonne indication,

souligne l’intervenante,

notamment

pour traduire les lettres. »

Ainsi, pour

signifier un « C », la main fait un crochet

formant la forme du C.

LES MAINS… ET LE VISAGE!

C’est au tour de Lydia d’imaginer

quel signe pourrait signifier le mot

« homme ». Elle sèche… Renima, qui

a déjà participé à l’atelier l’année pré-

cédente, souffle la réponse :

« Tu fais

comme si tu lissais des moustaches

imaginaires. »

Mary-Line commente :

« Le langage des signes est un peu cari-

catural, il faut donner une image glo-

bale d’une notion. Ça va même assez

loin : une personne peut être désignée

par un “surnom”, on ne va pas épeler

son prénom et son nom. Du temps où

le joueur de football Zinedine Zidane

était dans toutes les conversations,

on le désignait en langage des signes

en montrant une tonsure, c’est-à-dire

le haut du crâne sans cheveux, ce qui

est son cas! »

Lydia, qui a donc perdu,

découvre que l’on utilise le même geste

pour signifier la défaite ou la victoire,

mais en faisant la différence grâce à une

expression du visage totalement diffé-

rente.

« Le langage des signes, ce n’est

pas que les mains, c’est aussi le visage.

Rappelez-vous, on communique beau-

coup de choses, en particulier les émo-

tions, avec les mimiques et le regard »

,

ajoute Mary-Line. Partie terminée! Tous

les joueurs se félicitent, en langage des

signes, bien sûr, les mains en l’air, en fai-

sant les marionnettes.

« Je suis très intrigué par

la langue des signes.

Un de mes voisins

s’exprime ainsi et j’essaie

de deviner ce qu’il dit.

Avec cet atelier, j’espère

vite acquérir les bases

pour pouvoir échanger

avec des personnes

malentendantes.  »

« J’ai déjà participé à

cet atelier l’an dernier,

j’aurais pu choisir autre

chose, par exemple la

boxe ou le journalisme

radio, mais comme

l’atelier m’a beaucoup

plu, je continue. Je vois

que j’ai déjà mémorisé

pas mal de mots, ça

m’encourage. »

« Des amies m’ont

parlé de cet atelier

et j’ai voulu tester.

Aujourd’hui, c’était mon

cours d’essai et je crois

que je vais revenir. C’est

très intéressant, on est

en petit groupe, alors

je pense que l’on arrive

assez rapidement à se

débrouiller. »

* Lettres de l’alphabet en langue des signes

*

K

comme

comme

comme