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à l’architecte. Dans ce jardin, la nature est
artificielle : pièce d’eau, rivière, lacs, cascades,
buttes, rocher, grotte, tunnel et canal participent
d’une savante mise en scène. Fabriques et curio-
sités pimentent la promenade : douze ponts, un
kiosque sur pilotis, une laiterie abritant l’entrée
d’un labyrinthe souterrain, une glacière, un temple
dorique, un cabinet d’Histoire Naturelle, trois
serres, deux potagers, une vigne… Des statues
à l’antique ornent le parc qui abrite également
un buste de Jean-Jacques Rousseau, célèbre
promeneur. Dans son jardin à l’anglaise, Bé-
langer dispose des fabriques antiques, - temples,
colonnes et ponts -, et orientales, maisons, belvé-
dère et pont chinois ou temple turc.
LafortunecolossaledeClaudeBaudarddeVaudésir,
baron de Sainte-James (1738-1787), trésorier
général de la Marine et des Colonies, lui permet
de satisfaire son goût du luxe dans un fabuleux
jardin. Très vite, le lieu défraye la chronique : son
extravagance, sa démesure en font l’un des plus
connus de l’époque. On vante ou on dénigre sa
surabondance de fabriques, on admire le travail
de l’architecte et décorateur François-Joseph
Bélanger, créateur de Bagatelle, qui aménage le
parc entre 1778 et 1785.
L’âge d’or
Pour rivaliser avec ses contemporains les plus
fortunés, le commanditaire laisse carte blanche
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Parcs et jardins départementaux
Souvenir d’un joyau du XVIII
e
siècle, le parc départemental de la Folie Sainte-James
a ouvert ses portes cet automne après quinze mois de travaux.
UNE « FOLIE » RESTAURÉE
© CD92/Willy Labre
Le pont palladien