m’occupais de la présentation historique pour
ouvrir les mémoires. On passait à l’écriture des
souvenirs, puis, avec quelques textes réunis au
sein d’une brochure, nous terminions par une
séance de restitution collective, lecture musicale
en présence des amis et des familles.
»
Les retours sont très positifs, des personnes
âgées qui se sont impliquées aux personnels
soignants : «
On les a sentis vivants !
» ont-ils
témoigné. Rompre l’isolement, créer du lien social,
participer au bien-être et à l’épanouissement de
ces personnes, ce sont précisément les objectifs
recherchés par cette politique culturelle.
Soif d’apprendre
BlandineBussonmèneune autre actionà lamaison
d’arrêt des Hauts-de-Seine où sont retenues
des personnes en attente de jugement et des
condamnés à des peines de moins de 3 ans.
L’archiviste a noué un partenariat avec la média-
trice du Livre et de la Lecture qui s’occupe de la
bibliothèque de la prison.
Ensemble, elles définissent un thème et animent
un atelier. «
Approche des archives, recherche
généalogique, décryptage des affiches des deux
guerres mondiales… : toutes sortes de sujets
peuvent être abordés à partir des documents
d’archives. J’ai également créé un jeu avec des
cartes pour faire découvrir le département des
Hauts-de-Seine
, raconte Blandine Busson.
Des
actions sont également menées dans le cadre
de ‘‘ La Science se livre ‘‘ : l’an dernier, sur le thème
du temps, après l’intervention d’un conférencier,
nous avons travaillé sur les différents types de
calendrier.
»
Là aussi, les retours sont très positifs : «
Les
participants sont tous volontaires, ils ont soif
d’apprendre, certains connaissent beaucoup de
choses.
» L’archiviste conclut : «
Ces ateliers sont
une façon de combattre l’exclusion et participent
à la lutte contre la récidive.
»
Source d’exclusion, le handicap figure aussi dans
le champ d’action des Archives départementales
auprès des publics empêchés. Depuis plusieurs
années, Blandine Busson se déplace pour trois
à quatre séances par an à l’Institut des jeunes
sourds de Bourg-la-Reine.
La langue pouvant également constituer une
barrière, elle a également accueilli des primo-
arrivants âgés de 18 à 25 ans par le biais des
Ateliers de la Garenne à Nanterre, ESAT – établis-
sement et service d’aide par le travail - et centre
de formation.
D’autres projets sont à l’étude pour toucher des
enfants hospitalisés en longue durée, comme
à l’hôpital de Garches, et des publics du champ
social, comme les SDF du CASH, le centre d’accueil
et de soins hospitaliers de Nanterre. «
Ce qui est
passionnant dans ce type d’actions, c’est l’inten-
sité de l’échange : les publics se montrent très
réceptifs, très curieux et complètent nos connais-
sances par leur vécu,
explique Blandine Busson.
Les archives parlent certes du passé, mais aussi
d’aujourd’hui car nos documents sont parfois les
seules pièces qui restent aux gens pour les aider
à prouver leurs droits.
»
focus
en pratique
Contact
Direction des Archives départementales
Blandine Busson : 01 41 37 13 08
bbusson@hauts-de-seine.fr