conférences
Jeudi 25 juin
La Seine dans le paysage fauve de Paris
au Havre
Si l’on rattache le plus souvent le fauvisme aux
paysages solaires du Sud, le Nord, et plus particu-
lièrement Paris et laNormandie, fut aussi au cœur
de leur source d’inspiration. Paris d’abord : Matisse
etMarquet peignent les quais de Seine du côté du
quartier Saint-Michel, vers Notre-Dame. Puis ses
environs directs, la banlieue, Chatou ou Le Pecq,
motifs de Derain et Vlaminck, Pontoise ou Issy,
motifs de Camoin et Marquet. Plus loin, les fauves
havrais, Braque, Dufy et Friesz, peignent la Seine
et la mer, dans les environs d’Honfleur.
Par Claudine Grammont, historienne de l’art
Jeudi 18 juin
La Seine et lesmutations
du paysage en Île-de-France au tournant
du XX
e
siècle
Dès le début du XIX
e
siècle, le trafic fluvial s’in-
tensifie et le paysage autour de la Seine évolue.
Grandes usines, blanchisseries à Boulogne
mais également commerce de vins ou de vivres
modifient les abords campagnards de Paris. À la
fin du XIX
e
siècle, juste avant la Grande Guerre,
cette évolution, traduite par les artistes, nous
emmène des guinguettes aux usines, des plaisirs
aux labeurs les plus noirs.
Par Sibylle Bellamy-Brown, chargée de cours et
de travaux dirigés à l’École du Louvre
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Domaine départemental de Sceaux
domaine-de-sceaux.hauts-de-seine.net
La Seine, source d’inspiration
Le cycle de conférences Trésors d’Île-de-France poursuit son évocation de la Seine,
« atelier au fil de l’eau. »
À 18h - Salle de conférence du Petit Château - Gratuit
Albert-Charles Lebourg,
Vue de la Seine au Bas-Meudon
, 1893, huile sur toile
Jeudi 4 juin
Un artisteméconnu : Renefer aux confins
de l’Oise
Raymond Fontanet dit Renefer (1879-1957),
est un peintre et graveur de Paris. Son trait sobre,
juste et très expressif capture la vie dans la
capitale et ses toutes premières aquarelles de la
Seine, ses ponts et ses quais, sont très vite remar-
quées. Andrésy et le confluent de la Seine et de
l’Oise sont depuis son enfance des lieux d’étude
et d’inspiration. L’artiste prolifique s’y installe
définitivement dans les années 30. Sa peinture
est lumineuse, alliant une juste composition
dont les éléments de base sont architectures et
perspectives, à une palette de couleurs franches,
claires et libres pour rendre les atmosphères si
fines de l’Île-de-France.
Par Marie-Gabrielle Thierry, présidente de
l’association Renefer, en charge du catalogue
raisonné de l’œuvre de l’artiste.
Jeudi 11 juin
Albert Marquet, ermite des bords de
Seine. Paris, Poissy, Conflans.
Peintre d’origine bordelaise, grand scrutateur
de ports et de rades, Marquet s’attarde toute
sa vie sur les bords de Seine, à partir d’un port
d’attache (quai Saint-Michel puis quai des
Grands-Augustins), pour débarquer périodique-
ment jusqu’au Havre. Tout son œuvre raconte
ainsi les saisons du fleuve, les pluies et les neiges
de la capitale, les floraisons dans les vallons en
aval, les étés généreux en entrées maritimes.
Car pourtant, bien que « fauve » de cette
ménagerie échappée des cours de Gustave
Moreau, Marquet s’abstient de la tentation
de l’éclat coloré. Peintre de la lumière, il s’at-
tache à en rendre l’évanescence, se refusant les
contrastes violant et captivant les yeux d’une
magie douce.
Par Vincent Quéau, historien de l’art
©MuséeduDomainedépartementaldeSceaux -CD92/VincentLefebvre
Jean-Baptiste-Antoine Guillemet,
Le quai de Bercy, à Charenton
, vers 1891, huile sur bois
©MuséeduDomainedépartementaldeSceaux -CD92/VincentLefebvre