Previous Page  35 / 48 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 35 / 48 Next Page
Page Background

35

2

E

TRIMESTRE 2016-2017

À

table

l y a environ six ans,

Xavier Dupuis s’est lancé

dans l’agriculture

biologique. Il fournit

aujourd’hui de très

nombreuses cantines des

Hauts-de-Seine grâce à une

exploitation de 11 hectares de carottes

biologiques dans les Yvelines. Et pour

faire découvrir aux collégiens de

nouveaux légumes, il propose aussi de

varier ses produits, en expédiant aux

réfectoires des collèges des carottes

multicolores jaunes, blanches,

violettes… ou des légumes anciens

comme les panais.

ELLES SONT BIO ET LOCALES

Les carottes cultivées par l’agriculteur

sont biologiques. Qu’est-ce que

ça veut dire ? Contrairement

à d’autres formes d’agriculture,

« avec

le biologique, il n’y a ni pesticides

ni produits chimiques, les légumes

sont traités aux engrais naturels

et pour enlever les mauvaises herbes,

on travaille à la main »,

explique

100

Quand on mange un légume à la cantine, on se demande rarement

le trajet qu’il a parcouru. Mais dans plusieurs cantines des Hauts-

de-Seine, c’est différent, car les carottes viennent en très grande

partie de la ferme de Xavier Dupuis.

Du champ

à l’assiette

Chaque année,

Xavier Dupuis envoie

environ

100 tonnes de

carottes

aux cantines

des Hauts-de-Seine.

I

© Jean-Luc Dolmaire

© Jean-Luc Dolmaire

Xavier Dupuis. L’autre intérêt de ces

carottes, c’est que les collégiens

mangent un produit local et de saison.

Car, dans l’agriculture, il y a des cycles

et on ne produit pas les mêmes

légumes toute l’année. Les carottes

se récoltent seulement de mi-août

à fin mars.

UNE LÉGUMERIE QUI CHANGE

LACAROTTE !

Aujourd’hui, les carottes sont très

souvent transformées des légumeries

avant d’arriver dans les cuisines

centrales. Et comment ça marche ?

« Une fois arrachées de terre,

les carottes sont amenées dans un

grand hangar, la légumerie, pour être

nettoyées, épluchées, parfois coupées

en rondelle ou râpées. Ensuite nous

les envoyons aux cantines »,

explique

Xavier Dupuis, qui a créé la seule

légumerie bio d’Île-de-France.

Bien sûr, les carottes ne sont pas les

seuls produits transformés. Il y a aussi

le chou, rouge ou blanc, le céleri ou

la betterave.