N° 26
JUIN 2015
P. 11
« Je n’utilise pas beaucoup
les écrans chez moi. Les tablettes
en classe, c’est différent.
Il a fallu s’habituer. Maintenant,
ça va. Je trouve que c’est mieux
que de recopier les cours !
Et puis, je m’implique plus. »
« Même si l’informatique, ce
n’est pas une raison de vivre,
c’est l’avenir ! Alors comme ça,
on sera prêts. Et puis, au brevet
des collèges, on a des questions
sur les tableurs. Je trouve
aussi qu’on s’aide plus avec
les tablettes, on compte plus
les uns sur les autres. »
« J’aime mieux les tablettes
que les cahiers. Je suis très
à l’aise. D’ailleurs, plus tard,
je voudrais être informaticienne.
Avec les tablettes, je me sens
plus libre de gérer moi-même
mon travail. »
expérimentent depuis le mois de février
ces tablettes, financées par le Conseil
départemental. C’est la professeure de
physique, Peggy Plokarz, référente nu-
mérique de l’établissement, qui a ins-
tallé le dispositif – 29 tablettes, 27 pour
lesélèveset 2pour lesenseignants–afin
qu’il soit très facile à utiliser. Ce que
confirmesacollègued’espagnol :
« Il suf-
fit de brancher la prise et la connexion
Internet, et le cours peut commencer ! »
UN COMPLÉMENTAUX
COURS TRADITIONNELS
Pendant l’heure d’espagnol, Élodie Gui-
chard se déplace de table en table pour
répondreauxquestionsdesélèves. Pour
elle, ils sont beaucoup plus autonomes
depuis l’arrivée des tablettes.
« Ils vont
devoir créer seuls un diaporama à partir
de leurs recherchespuis leprésenter ora-
lement en espagnol. La tablette permet
de travailler l’interdisciplinarité : les lan-
gues, à l’oral et à l’écrit, mais aussi les
techniques informatiques. »
Fin du cours. Après la récréation, les
élèvesentrent enclassepour poursuivre
la journée avec un cours de maths. Les
tablettessontrebranchées.
«Nousallons
faire une séance sur la sécurité routière
,
annonce leur professeure, Bérengère
Kaplan.
Ouvrez les documents sur
vos tablettes, nous allons calculer des
distances de réaction et de freinage. »
Très à l’aise, les élèves se mettent tout
de suite au travail.
« Je suis équipé chez
moi – téléphone portable, tablette, ordi-
nateur – et j’ai l’habitude de faire des
recherches sur Internet pour mes
devoirs »,
explique Yannis. Les ensei-
gnants, eux, s’habituent en douceur à
cette nouvelle façonde travailler. Pour la
professeure demaths, si les tablettes ne
remplacent pas les cours traditionnels,
elles en sont un excellent complément.
« Certains élèves en difficulté vont jouer
le jeu avec des tablettes alors que ce
n’était pas le cas avant,
explique-t-elle.
Je remarque aussi qu’elles amènent un
espritde travail degroupe, lesunsaidant
plus facilement les autres. »
Erwan,
14 ans
Grace,
14 ans et demi
Hind,
15 ans