L'abeille n°24 - page 10

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N° 24
OCTOBRE 2014
ÇA BOUGE
dans les classes
Douze élèves de 6
e
du collège Van-Gogh à Clichy ont suivi
l’année dernière un atelier hip-hop avec leur professeur d’EPS
et une chorégraphe de la compagnie AR.
Au bout de vingt séances, « vagues » et autres figures
n’avaient plus aucun secret pour eux.
CHAQUE MERCREDI
, pendant
toutel’annéescolaire,ilsontprislaroute
du conservatoire de Clichy-la-Garenne
avec leur professeur d’EPS, Ludovic
Blaise. Là les attendait la chorégraphe
Sonia Duchesne, en charge de l’atelier
hip-hop du projet Siel (voir encadré).
Pendant deux heures, de 10h à 12h,
les dix filles et deux garçons ont eu la
chance de s’initier – ou de se perfec-
SIEL, MON PROJET!
Financé par le conseil général, le
projet Siel (soutien aux initiatives
éducatives locales) permet aux
établissements de monter des
projets éducatifs fondés sur un
partenariat local. L’atelier hip-hop
est issu du partenariat entre le col-
lège Van-Gogh, le conservatoire de
Clichy-la-Garenne et la compagnie
de danse AR, une compagnie de
danse hip-hop et contemporaine
basée dans la même commune.
Collège
Van-Gogh
à Clichy
tionner pour certains – à leur danse
préférée.
Au programme de chaque cours, une
petite séance d’échauffement suivie
de l’apprentissage des techniques et
des différents styles de danse debout
1
comme le
locking,
le
popping
ou le
new style.
« Lors des premiers cours,
c’était un peu le stress car on avait des
niveaux de danse différents,
raconte
Love-Eva, 12 ans.
Et puis, chacun a
trouvé son rythme, et tout s’est très
bien passé »
.
CRÉATION PERSONNELLE
C’est ce que confirme Sonia Duchesne,
qui assure que les jeunes ont parfai-
tement réussi à s’entendre et à créer
une complicité de groupe.
« Cela leur
a permis de libérer leur sens créatif,
explique-t-elle.
Car c’est bien l’idée de
cet atelier : après avoir bien intégré les
mouvements du hip-hop, être capable
de faire des propositions person-
nelles sur scène. J’avoue que certains
m’ont surprise par leur audace. »
Ce
qui n’était pas gagné tant une partie
des élèves étaient impressionnés de
danser devant leurs camarades.
« Le
regard des autres me gênait beaucoup,
confie Floriane, 12 ans.
Bizarrement,
lors des trois spectacles que l’on a faits
devant les parents, j’étais moins stres-
sée. Je me sentais plus à l’aise. »
Leur professeur d’EPS, qui les a suivis
pendant les vingt séances, a observé
une belle évolution tout au long de
l’année.
« L’atelier leur a apporté une
bonnemaîtrisedestechniquesdedanse
mais aussi une ouverture culturelle.
Au-delà, c’était l’apprentissage de la
construction d’un projet commun »
,
explique Ludovic Blaise. Quant à la
chorégraphe, elle est ravie de leur
avoir fait aussi découvrir son métier et
ses coulisses, c’est-à-dire de longues
heures de travail avant d’aboutir à un
beau résultat.
1. Par opposition au « break »
caractérisé par ses figures au sol.
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