Revue Vallée de la Culture n°8 - page 21

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de visiteurs, il fit sensationmais l’e
́
difice
́
n’e
́
tait pas destine
́
a
̀
survivre a
̀
l’e
́
̀
nement. Des acheteurs se présentèrent,
ses e
́
le
́
ments furent disperse
́
s. Une partie fut remonte
́
e
comme villa balne
́
aire a
̀
Parame
́
, une tempête bretonne
la de
́
sinte
́
gra en 1924.
L’autre partie, la structure en bois pre
́
cieux surplombe
́
e
de ses bulbes, vint prendre racine dans le parc de Be
́
con
par la grâce du Prince Stirbey, un aristocrate roumain
comme on en faisait à l’époque. Il était l’époux de
́
Vale
́
rie
Fould, fille d’un ministre de Napole
́
on III. Le pavillon
s’adossa a
̀
un ba
̂
timent en briques polychromes perce
́
e
d’une large verrie
̀
re. qui servait d’atelier d’artiste a
̀
l’une
de ses belles-filles, GeorgeAchille Fould, e
́
le
̀
ve du peintre
Roybet.
Et c’est d’ailleurs, en re
́
sidence d’artiste, hommage au
sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux qui passa les derniers
mois de sa vie a
̀
Courbevoie, que continuera à vivre cet
atelier, en accueillant tous les dix-huit mois un jeune
sculpteur frai
̂
chement diplo
̂
me
́
de l’École nationale des
Beaux-Arts. Sarah Derat, 29 ans, sera la première.
Pour visiter ce lieu exigu, il faut prendre rendez-vous.
La visite du pavillon vaut par l’enchantement émanant
de ses salles en marqueterie, mises en scène avec les
meubles de salonde l’ébénisteGabrielViardot (1830-1906),
dignes d’un palais et par sa loggia aux baies vitrées qui
surplombe la Seine. Un espace couvert sera ame
́
nage
́
a
̀
l’exte
́
rieur afind’accueillir des expositions temporaires et
demieux contempler les dômes recouverts, à lamain, de
feuilles d’or.
Hervé Colombet
Le pavillon des Indes, 142, bd Saint-Denis, se visite sur
réservation auprès dumusée Roybet-Fould.
Tél. : 01 43 33 30
© Yann Rossignol
© Yann Rossignol
© Yann Rossignol
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