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Première étape de la restauration : retrouver les couleurs originelles caractéristiques du cycle de L’Hourloupe . V IGIE UNE POUR LA VALLÉE DE LA CULTURE La Tour aux figures de Jean Dubuffet va retrouver ses couleurs d’origine : les travaux de restauration prévus par le Département des Hauts-de-Seine ont commencé au printemps pour s’achever en 2020. ette œuvre emblématique de l’art contemporain, qui marque l’entrée dans laVallée de laCulturedesHauts-de-Seine, a été construite entre 1986 et 1988 dans le parc départemental de l’île Saint-Germain à Issy-les-Moulineaux. Sa très grande taille et son espace intérieur, le « Gastrovolve », grotte et labyrinthe ascen- sionnel, en font une œuvre remarquable, inscrite aux Monuments historiques en 1992 et classée en 2008. Mais aufil du temps, la Tour aux figures , propriétéde l’État depuis sa commande en 1983 à l’artiste, s’est dégradée : ses teintes vives ont terni, la présence de moisissures et parfois de tags altère la vision d’ensemble, l’étanchéité n’est plus assurée, le « Gastrovolve », œuvre à l’intérieur de l’œuvre, n’est plus ouvert au public, les éclairages nocturnes ne fonctionnent plus. Depuis le transfert de propriété de l’État, réalisé en 2015, le Département a souhaité en assurer la sauvegarde et engager un ambitieux programme de restauration. Les axes de la renaissance La première étape va consister à retrouver les couleurs d’origine de l’épiderme extérieur, ces fameux tracés noirs, blancs, rouges, bleus, caractéristiques du cycle de L’Hourloupe – le plus long, le plus original et le plus caractéristique du travail de Dubuffet, qui s’est déroulé entre 1962 et 1974. Le socle sera agrandi et équipé d’un nouveau revêtement étanche, l’intérieur de la tour sera nettoyé, révisé et muni d’éclairages entièrement revus pour une réouverture au public. Enfin, la mise en valeur passera par la refonte de l’éclairage extérieur permettant une mise en lumière nocturne de la tour, très visible depuis le périphérique, et par l’aména- gement des abords paysagers. Seront recherchées une harmonie visuelle, une meilleure accessibi- lité à l’œuvre et la réouverture de cônes de vues, dans le respect des nombreux labels du parc de l’île Saint-Germain. c par Michèle Barret Chef de projet culturel au Département des Hauts-de-Seine 15