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ET POUR MÉMOIRE SAINT-GERMAIN-EN-LAYE LE JUBILÉ D’HENRI II 500 ans après sa naissance, le musée d’Archéologie nationale consacre une exposition d’envergure au fils de François 1 er dans la ville même où il vécut. Henri II (né en 1519 à Saint-Germain-en-Laye et mort en 1559 à Paris) est le fils de François 1 er et de Claude de France. Héritier du trône à la mort de son frère en 1536, il s’installe à Saint-Germain en Laye, au début de son règne en 1547 avec Catherine de Médicis qu’il avait épousée à Florence en 1519. Le musée d’Archéologie nationale lui consacre une exposition riche en documents et en œuvres d’art pour son 500 e anniversaire, soit une centaine d’œuvres prêtées par diverses institutions ; peintures, sculptures, armure, vases, lettres, etc. L’exposition propose aussi au public de visualiser, par le moyen d’un plan interactif, l’emplacement des logements de l’entourage du roi. Le dispositif numérique permet ainsi de déambuler autour des différents espaces pour en apprendre davantage sur le château et ses occupants au XVI e siècle. Les œuvres sont exposées au centre de la salle temporaire : l’armure du dauphin Henri, futur Henri II (réalisée à Milan en 1540 par Francisco Negroni et ses frères) ; deux portraits en pied représentant le couple royal, Henri II et Catherine de Médicis, conservés au palais Pitti, à Florence. Puis le soclage d’un obélisque de trois mètres de haut, situé à l’entrée du parc du château, dont deux blocs le constituant ont été retrouvés puis restaurés pour l’événement ; et le solennel et superbe portrait d’Henri II provenant du musée Crozatier. Notons encore cet émail magnifique peint sur cuivre de Lady Fleming sous les traits de Vénus et l’amour , de 1555 fut la maîtresse d’Henri II et lui donna un fils, légitimé, Henri, duc d’Angoulême. La scénographie de l’espace arbore un papier plissé évoquant la finesse et l’élégance caractéristiques des voilages et les drapés des tissus de la Renaissance. Les kakémonos ont l’aspect d’un papier brodé d’or, faisant écho au luxe qui régnait à la cour du roi. L’ensemble baigne dans une tonalité de couleur poudrée. Ici et là, il y a une salamandre en plâtre, une boîte à chiffrer en forme de livre, des coupes et écus d’or, médailles et outillages, une bouteille aux armes de Catherine de Médicis, le grand sceau de François 1 er … En 1559, un tournoi est organisé à Paris pour célébrer deux mariages : celui de Marguerite, sœur d’Henri II, avec le duc de Savoie Emmanuel- Philibert, ainsi que celui d’Élisabeth, fille aînée dumonarque, avec Philippe II, roi d’Espagne. Après une première victoire, Henri II doit affronter le jeune Gabriel de Montgomery. Il tombe à terre, l’œil gauche touché par un morceau de lance. Les meilleurs chirurgiens de l’époque, Ambroise Paré et André Vésale, sont appelés au chevet du roi pour le soigner. Après une longue agonie, Henri II meurt des suites de ses blessures, le 10 juillet… Cette exposition commémorative du 500 e anniversaire du roi Henri II nous permet de nous replonger dans un règne qui marqua un tournant décisif dans la construction de l’État, et de mieux connaître ce roi qui s’est aussi illustré par sa stratégie e t ses succès militaires. Un ambassadeur de Mantoue avait dit : « Qui n’a pas vu la cour de France n’a pas vu ce qu’est la grandeur » . Patrick Amine Jusqu’au 14 juillet. www.museearcheologienationale.fr ©Musée de l’Armée / Émilie Cambier Page de droite François Clouet, Henri II, roi de France , 1547, huile sur bois. Châteaux de Versailles et de Trianon. Ci-dessus Negroli Giovan Battista, Armure du dauphin Henri, futur Henri II, vers 1540. Musée de l’Armée, Paris.

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