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En face de la moderniste maison Dujarric, l’architecte Jean-Léon Courrèges construit en 1926-28 pour le couple Renard un hôtel particulier (ici les façades sur l’avenue Robert-Schuman et arrière ) faisant figure de manifeste d’un courant qui refuse la rupture avec la tradition et la décoration : toits pentus, pignons, loggias, briques, tuiles plates, hautes cheminées… André Malraux, qui en occupa les étages de 1945 à 1962, appréciait « une certaine bizarrerie faite d’alcôves, de balustrades intérieures art déco, de recoins et de demi-paliers » . BOULOGNE- BILLANCOURT Architecture La façade de l’immeuble Molitor rue Nungesser-et- Coli, dernière construction de Le Corbusier à Boulogne en 1931-34 et qui préfigure sa Cité radieuse. Inversant la hiérarchie traditionnelle, il met le plus bel appartement (le sien) au sommet de l’immeuble. beaucoup d’autres artistes et fait donc appel à des archi- tectes qu’il connaît (Patout avait travaillé avec Lombard à la décoration de paquebots) ou dont il peut voir les réalisations en dur dans le voisinage. Le résultat est un ensemble très complexe de symétries qui « n’ont rien de classique » avec, signe de la résidence d’artiste, la grande verrière de l’atelier, à l’étage pour les peintres, au rez-de- chaussée pour les sculpteurs. C’est justement pour deux sculpteurs que Le Corbusier avait inauguré son activité boulonaise en 1923 à deux pas du sanctuaire de Gabriel Voisin : il avait conçu deux villas de même style allée des Pins pour Oscar Miestchaninoff et Jacques Lipchitz (et donc deux ateliers en rez de chaussée donnant sur l’allée) mais l’ensemble devait être équilibré par la villa du gra- veur Victor Canale qui finalement changea d’idée et fit confiance à un autre architecte. Les choses tournèrent
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