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Les deux villas construites en 1923-25 par Le Corbusier et son cousin Pierre Jeanneret pour les sculpteurs Oscar Miestchaninoff (à l’angle avec sa tour-cage d’escalier) et Jacques Lipchitz allée des Pins. Également en bordure du bois, deux hôtels particuliers voisins édifiés rue Gambetta en 1931 par Emilio Terry pour le mondain Gilbert des Crances (centré sur un salon monu- mental, il sera habité de 1949 à 1952 par Edith Piaf), et en 1935 pour lui-même et sa mère par Jean Niermans (avec la haute et étroite fenêtre de sa cage d’escalier). BOULOGNE- BILLANCOURT Architecture Dans son nouveau bureau, sobrement décoré comme tout le reste du bâtiment, Morizet avait face à lui une très grande photo aérienne de Boulogne et c’est sans doute là qu’il reçut en 1935 la visite d’un administré pas tout à fait comme les autres, le fameux architecte Le Corbusier qui habitait depuis l’année précédente au sommet de son immeubleMolitor à la limite de Paris. Toujours desespé- rément à la recherche de commandes publiques, Le Corbusier cherchait alors, à se rapprocher des élus de gauchequ’il espéraitplus sensibles à sonurbanisme révo- lutionnaire et donc de la municipalité de Boulogne « étant donné l’esprit qui guide son administration et la nature si favorable du sol, ainsi que l’état précaire de l’en- semble des habitations de la commune » . grandprojetderapprochementdeBoulogneetBillancourt (c’est lui qui avait imposé en 1926 l’ajout du nomdu quar- tier annexé en 1860). La nouvelle mairie sera donc nette- mentplusausud, «au centre géographique de laville» ,dans son quartier alors selon lui « le plus laid » et en plus à l’emplacement d’une d’une « vaste carrière de sable » qui « existait par chance à l’endroit voulu » et que la ville put racheter à bas prix. Terminée en 1934, la nouvelle mairie put être inaugurée avant les électionsmunicipales de 1935 et étonner les contemporains. Particulièrement son fameux hall des guichets qui fit écrire qu’ « ici, les employés semblent vraiment à la disposition du public » , que les citoyens « ont l’impression que les fonctionnaires travaillent sous leur regard, presque sous leur contrôle » …

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