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Construit de 1931 à 1934 par Jacques Debat-Ponsan sur des plans de Tony Garnier, le nouvel hôtel de ville de Boulogne est constitué de deux bâtiments joints : l’un en façade sur le nouveau boulevard de la République (actuelle avenue André- Morizet) pour les salles d’honneur comme celle du conseil municipal, ou celle des mariages (ci-dessus avec ses banquettes dessinées par René Herbst et son bureau flanqué du blason de la ville réalisé par les frères Martel ) l’autre à l’arrière autour du hall des guichets pour les services administratifs. Au sud, le Centre d’Hygiène sociale (1938 à 1946) de Roger Hummel. Au nord l’hôtel des Postes (voir page de droite) BOULOGNE- BILLANCOURT Architecture UNE PLONGÉE DANS LES ANNÉES 30 Du « grand village » décentré de Boulogne, le maire André Morizet voulut faire la « grande ville » de Boulogne-Billancourt. Une énergie architecturale qui aboutit à une mairie monumentale tandis que les jeunes architectes de l’époque rivalisaient de virtuosité au profit des nombreux artistes et entrepreneurs de la ville. « Évidemment, écrira plus tard André Morizet, dans une communequicroîtàcetteallure,toutestcontinuellementinsuf- fisant. Et ce qui se crée s’installe au hasard : les immeubles au milieu des usines, les usines au milieu des immeubles. » Élu à la tête de cette commune désordonnée en 1919, le nouveau jeune maire communiste de Boulogne (il reviendra progressivement au socialisme entre 1923 et 1927)constatequ’ilnegouvernepasunevillemaistrois:au nord des quartiers aisés peu différents de ceux de l’ouest parisien, au sud des usines que la guerre a considérable- ment étendues et enparticulier celles de l’industriel Louis Renault, entre les deux une mosaïque de quartiers mal reliés et diversement densifiés. Trois villes qu’André Morizetetsonéquipemunicipalevonttenterd’unifierpar unepolitiquevolontaristeetnovatrice…avecdesoutils au début encore rudimentaires. « La mairie – une ancienne villa dans un jardin – avait pu abriter confortablement une famille, mais comme maison commune, elle aurait à peine convenu à un modeste chef-lieu de canton. On se serait cru à cent lieues de Paris, dans quelque bourgade montagnarde, tantmanquaientles éléments les plus essentiels d’un fonction- nement urbain normal. Il fallait tout reprendre, tout réparer, combler tous les vides. Et celaaumoment où tant de questions nouvelles se posaient ! »
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