Guide Vallée-culture Hauts-de-Seine n°46

29 gouvernant, qui confirma l’opposition ducurédelaparoisse.Selonlatradition familiale, l’affaire dut être portée devant le Pape lui-même, qui donna enfin son consentement en disant : « Il n’y a pas de sainte Atala ; il ne lui reste plus qu’à le devenir ». L’acte de baptême montre que Chateaubriand eutgaindecause.Ilassistaenpersonne à la cérémonie, le 11 août 1803 en l’égliseSan Lorenzo in Lucina, àRome. Une histoire, rapportée dans l’un des bulletins de la SociétéChateaubriand, qui suffirait à elle seule à justifier l’intérêt de cette acquisition pour la maison d’écrivain. Modèle d’Ingres et artiste Le visage d’Atala, enfant, aurait, selon la tradition, servi demodèle à celui de l’ Odalisque . Elle apparaît également en famille, assise devant un piano, dans l’un des plus célèbres portraits dessinés d'Ingres, La Famille Stamaty , aujourd’hui conservé au musée du Louvre. Le maître reste un proche du couple Varcollier comme l’atteste un dernier portrait d’Atala dessiné en 1855. Cette artiste accomplie, formée par Ingres dans sa prime jeunesse, mèneune carrièreofficiellede copiste etreçoitdescommandespourVersailles et plusieurs églises parisiennes. Son portrait s’ajoute aux collections où figure déjà une tête de Minerve de samain.Cettenouvelleœuvreestdédi- cacée par son auteur, Henri Lehmann, peintre français d'origine allemande et également élève d’Ingres, portrai- tiste réputé qui reçut de nombreuses récompenses et fréquenta les plus grands artistes de son siècle. Son dessin d’Atala est actuellement étudié et documenté avant de pouvoir être présenté aux visiteurs. • co l l ect i ons MAISONDE CHATEAUBRIAND Henri Lehmann, Portrait d’Atala Varcollier (détail),1857, mine de plomb sur papier Atala Varcollier, Tête de Minerve , étude de jeunesse, mine de plomb sur papier © CD92/VAL-MDC

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