banlieue doivent être défendues coûte que coûte
ainsi que le proclame le général Gallieni sur des
affiches. Un phare et des documents venus des
Archives municipales de Levallois-Perret - siège
de la compagnie - rappellent l’épisode des taxis
de la Marne.
L’exposition accorde également une large place
aux hôpitaux temporaires ouverts dès le début
de la guerre. Quatre-vingts au total sont dé-
nombrés sur le territoire des Hauts-de-Seine,
gérés par la Croix-Rouge ou initiés par des par-
ticuliers fortunés. À l’Ambulance américaine
de Neuilly, installée dans le lycée Pasteur, une
infirmière a demandé aux blessés de dessiner
dans son livre d’or exposé aux Archives. Rapports
et comptes-rendus expriment les difficultés de
la cohabitation entre patients et élèves dans
l’enceinte du lycée Michelet à Vanves tandis
qu’un petit film retrace le quotidien de l’hôpital
canadien de Saint-Cloud.
La vie à l’arrière
De cette période marquée par les difficultés
d’approvisionnement, il reste des affiches des-
sinées par les enfants des écoles parisiennes
pour inciter la population à économiser le bois
et le charbon ainsi que des cartes de rationne-
ment. La presse locale porte parfois les traces
de la censure, des livres d’or sont remplis lors de
journées de soutien organisées pour les orphe-
lins, les poilus, mais aussi les réfugiés belges ou
serbes… Autre témoignage, les lettres dont celles
échangées entre Jules Lucien Sigeac, coiffeur
à Issy-les-Moulineaux, et sa femme Marguerite
dite Margot, ou entre Claude et Victorine Leger,
habitants de Puteaux.
Œuvre du prisonnier de guerre de Suresnes, affiche,
Jack Abeillé, 1916.
Affiche administrative d'Antony, assistance aux
convalescents militaires, 1914.
exposition
archives.hauts-de-seine.net
enpratique
Du lundi au vendredi
de9h à 17h auxArchives
départementales des
Hauts-de-Seine, 137 avenue
Joliot-Curie ànanterre
L’exposition se prolonge
sur Facebook.
ànoter
Cette première partie
«Mobiliser / Soutenir /
Soigner »est suivie en
2015-2016d’un second
volet sur l’effort de guerre
dans le département
avec les industries, les
mouvements sociaux,
les bombardements, les
deux traités de paix signés
dans lesHauts-de-Seine,
à Sèvres et àneuilly, et
enfin les éléments du
souvenir.
Pour commémorer le centenaire de la première guerremondiale, les Archives dépar-
tementales reviennent sur ses incidences locales.
Didactique, l’exposition s’ouvre sur la chronolo-
gie des évènements accompagnée de cartes.
Une série de documents prêtés par les Archives
municipales de Ville-d’Avray détaille ensuite les
mesures prises par lemaire de la commune lors de
la mobilisation.
itinéraire d’un poilu alto-séquanais
LesoldatMontangerestnéetavécuàGennevilliers.
On suit son parcours grâce aux archives publiques
et familiales, aux photographies et à la corres-
pondance laissée par lamère du soldat. Son nom
figure sur le registre d’état civil du 106
e
régiment
d’infanterie prêté par les Archives nationales,
puis dans les listes du recensement conservées
aux Archives départementales, avant qu’il ne soit
gravé sur lemonument auxmorts de sa commune.
Les répercussions du conflit
En septembre 1914, les Allemands gagnent
rapidement du terrain, l’arrière devient alors re-
lativement proche de la ligne de front, Paris et sa
Archives départementales
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Exposition du 15 septembre 2014 au 29mai 2015
« les hauts-de-seine
dans la Grande Guerre »
© Archives départementales des Hauts-de-Seine - Gilles Vannet
© Archives départementales des Hauts-de-Seine - Vincent Lefebvre